Les 16 et 19 octobre, les élèves de 4C et de 4B sont allés à la rencontre de l'architecture XVIIIe siècle de Bordeaux, traces monumentales du port colonial, du Grand commerce atlantique, entre droiture et traite négrière. 

Au XVIIIe siècle, les échanges maritimes se développent entre les ports atlantiques européens et les colonies du Nouveau Monde. Bordeaux renforce alors ses liens avec les Antilles, en particulier Saint-Domingue, par le commerce en droiture et également la traite atlantique, ce qui en fait le premier port du royaume. Les infrastructures portuaires se développent et la ville s'ouvre sur le fleuve pour accueillir les navires plus nombreux. La grande bourgeoisie négociante en tire bénéfice, s'enrichit et renforce sa position sociale à Bordeaux, encouragée par les rois de France, soucieux d'augmenter la prospérité du royaume. De nombreux édifices et bâtiments publics d’architecture néoclassique témoignent alors de ce passé : façades des quais, place Royale (actuelle Place de la Bourse), ilôt Louis et hôtels particuliers du cours du Chapeau Rouge, ilôt Bonnaffé, Grand Théâtre, place Dauphine (actuelle place Gambetta)... Le parcours effectué de la place de la Bourse à la statue de Modeste Testas (quai Louis XVIII) et jusqu'à la place Gambetta a été jalonné par quelques interventions d'élèves qui se sont alors improvisés guide-conférencier quelques minutes ! Cette déambulation a été surtout l'occasion pour nous d'insister sur le passé négrier de la ville, de comprendre que ces vestiges nous relient à cette histoire dont nous avons hérité. L’esclavage et la traite négrière sont les fondements de cette splendeur et d'une histoire à partager. Le parcours s'est achevé au Musée des Beaux-arts pour les 4B où nous avons pu retrouver les détails de l’œuvre monumentale de Pierre Lacour étudiée en classe.